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- Catégorie : - Histoire, Patrimoine, Sites, Tourisme
- Publication : jeudi 30 avril 2009 16:53
- Écrit par Georges Delangle
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Différentes méthodes furent expérimentées et nécessitèrent la construction successive de plusieurs usines.
Les différentes usines
En 1905, on construit une usine semblable à celles qui étaient utilisées en Afrique du Sud pour des minerais à or libre. C'est une erreur monumentale. Une deuxième usine est construite en 1907, puis une troisième en 1909,sur le modèle des usines australiennes qui traitaient des minerais analogues à ceux du Châtelet. Ses performances sont bien supérieures à celle de l'usine précédente, et seront améliorées jusqu'en 1914. C'est à cette époque que la production sera la plus importante. Le Châtelet est alors la première mine d'or de France.
A la suite de la déclaration de la guerre, la mine et l'usine sont arrêtées. Elles sont entretenues jusqu'en 1918, date à laquelle on décide de noyer la mine. Son dénoyage sera entrepris en 1922.
De 1919 à 1922, les stations de broyage de l'usine sont utilisées pour produire de la barytine à partir du sulfate de baryte, industrie peu développée en France. La société acquiert une autre usine et d'autres gisements en France, mais le manque d'expérience et d'organisation entraîne des pertes importantes et l'abandon de cette production.
L'activité reprend en 1923. Les méthodes de traitement sont encore modifiées afin de diminuer les frais. Divers essais et tâtonnements, avec des erreurs ou des mises au point difficiles se succèdent jusqu'en 1927, où l'usine est modernisée et sa capacité de traitement augmentée (120 tonnes de minerai par jour).
Durant la deuxième guerre mondiale, des difficultés financières et diverses restrictions handicapent la production de la mine qui maintient néanmoins son activité.
Voici un exemple du traitement mis en place en 1926 qui montre sa complexité[1] : extraction – broyage et concassage (broyeurs à cylindres et à boulets, tubes mills) – concentration (cellules de flottation) – séchage – grillage (fours Merton) – cyanuration ( mélange de chaux et de solution cyanurée, 6 cuves de 40 tonnes) – précipitation (caisse contenant des copeaux de zinc) – dissolution du zinc (acide sulfurique) – fusion – or en lingots.
[1] Alors que, dans les bassins houillers, les 2/3 du charbon brut, après triage, criblage et lavage, peuvent être commercialisés.