- Détails
- Catégorie : - Histoire, Patrimoine, Sites, Tourisme
- Publication : mardi 5 août 2014 21:59
- Écrit par Jean-Michel Monnet-Quelet
- Affichages : 87399
Index de l'article
Redécoupage des régions :
quelles perspectives pour les Marchois-es ?
par Jean-Michel Monnet-Quelet
La presse nationale a relaté les vagues créées en Corrèze avec le projet de création d’une nouvelle Région qui réunirait Centre, Limousin et Poitou-Charente. Dans Aujourd’hui en France/Le Parisien du 7 juin 2014 sous le titre « Guerre de sécession », on apprend que le maire de Tulle « plaide pour un démembrement de la région [Limousin – NDLA] et un rattachement de la Corrèze à l’Aquitaine ». Même réaction pour le maire de Brive qui « estime lui aussi qu’il doit entrer en sécession et rejoindre le Lot ou la Dordogne ». Du fait de ces pressions est apparue une nouvelle option, celle du rattachement du Limousin à l’Aquitaine…
Le constat de différences profondes au sein de la Région Limousin n’est pas nouveau. Le journal La Montagne du 30 octobre 2009 publiait une chronique sous le titre « Chat…Minadour s’identifie ». Celle-ci s’interrogeait sur l’identité limousine : « Existe-t-elle ? Le débat sur la LGV [Ligne à Grande Vitesse – NDLA] démontre le contraire, des élus régionaux y affirmant au grand jour que le Conseil général est au service de la seule ville de Limoges. Il y a la Corrèze, aussi, qui fait son aéroport à elle, contre Bellegarde. Et entre les deux, la Creuse, qui a les moyens de rien et est en banlieue de tout ».
C’est bien là le drame marchois : la Haute Vienne limousine a connu un rayonnement avec Limoges, la Corrèze a donné deux Présidents de la République tandis que la Marche est restée le parent pauvre de la Région au sein de laquelle son identité a été quasiment gommée.
Pour les Marchois(es), intégrer une Région Centre-Ouest serait incongru ?
- Dans la Vienne, Charroux a été la première capitale de la Marche et à Gençay le Centre culturel s'appelle La Marchoise.
- Dans l'Indre, à Mouhet, le concours de chanson française « belle et rebelle » a lieu dans le cadre du Festiv [1] en Marche [1]. Début juin, la finale intitulée "Chansons de paroles" regroupe des chanteurs et chanteuses qui viennent justement des régions Centre, Poitou-Charente et Limousin.
- Parmi les lignées de comtes de la Marche figure la branche des Bourbons ce qui explique que le blason de la Marche soit présent dans différents édifices situés en pays d'oïl (à noter qu'il n'y en a aucun dans le pays Limousin) :
Autonome pendant près de 1 000 ans, la Marche possède un blason qui reprend celui du Bourbonnais auquel on a ajouté trois lions, héritage de la famille des Lusignan qui dirigea elle aussi le comté.