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E – Pour conclure

On voit bien que la Basse et la Haute Marche ne font historiquement et culturellement pas partie du Limousin et que la théorie occitane une fois confrontée à d’autres références dont beaucoup sont extérieures à ce mouvement (historiens, géographes, linguistes, etc.) ne concerne ni la Marche ni la langue marchoise présente dans le Croissant. Comme le fait remarquer le linguiste Nicolas Quint « la Marche et les Marchois sont exactement aux antipodes des inclinaisons culturelles etidéologiques des défenseurs de l’occitan [41] ».

On est bien loin d’une unité et d’une identité culturelle occitane qui serait uniformément commune à toute la Région Limousin. Sans verser dans le régionalisme, il convient de rappeler que cette région est composée quasiment à égalité de deux identités, la marchoise (le tiers nord de la Haute Vienne et la Creuse) et la limousine (les deux-tiers sud de la Haute Vienne et la Corrèze).
Comme le rappelle Robert Chanaud, actuel dirigeant de l’association Rencontre des historiens du Limousin, « on aurait assurément fait sursauter les habitants du Dorat, d’Ambazac, a fortiori de Guéret ou d’Evaux en les appelants Limousins ; en revanche tous auraient reconnu sans peine être du diocèse de Limoges, et, pour les deux premiers, de la même généralité. Il est erroné de « faire comme si » la Marche était une partie du Limousin : province, administration, justice, droit, tout concourait à lui donner une individualité [42] ». Et en 2010, lorsque Éric Donzé, journaliste à La Montagne, demande à un médecin du service de radiothérapie de Guéret « vous sentez-vous plus Limousin ou Marchois ? », sa réponse est claire : « Je ne me sens pas Limousin. Creusois, oui certainement [43] ».

Que dire dès lors d’un rattachement à l’Aquitaine qui s’étend jusqu’aux lointaines Pyrénées atlantiques (Pays Basque) et dont la Marche serait la banlieue économiquement peu favorisée ?
Bordeaux, la capitale régionale, est distante de la Marche de près de 300 km soit 4h de route c'est-à-dire le temps qu’il faut à un habitant du Dorat en Basse Marche ou de Guéret en Haute Marche pour aller à Paris en voiture !
Il faut donc se réjouir que l’Association des maires et adjoints de la Creuse (AMAC) rejette cette fusion et qu’elle cherche une autre solution.

Parce que la Marche le vaut bien.

Jean-Michel Monnet-Quelet

Saint-Sylvain-Montaigut, le 12 juillet 2014



Ouvrages publiés :


Le marchois, enquête sur un "patois" parlé en Creuse
Etudes marchoises, 2010

La Creuse en Marche ou le mythe occitan à l’épreuve des faits historiques et socio-culturels
Etudes marchoises, 2011

Le Croissant marchois, entre oc et oïl
Editions des régionalismes, 2013


A paraître en 2014 :

Glossaire de la faune et la flore dans le Croissant marchois,
Volume 1 : oiseaux, gallinacés, insectes volants


Autres liens à voir:

Entre oc et oïl, le croissant marchois : Charente, Vienne, Indre, Haute-Vienne, Creuse, Cher, Allier, Puy-de-Dôme
Sansao, site de Saint Sylvain Montaigut par Jean-Michel Monnet-Quelet
site Le marchois

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