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A – La Marche, aspects historiques

● Ambroise Tardieu, archéologue et généalogiste, explique en 1894 dans son Grand dictionnaire historique, généalogique et biographique de la Haute Marche que les Etats généraux de Langue d'oïl étaient établis à Bourges et que la Marche y participait.

● Christophe Jamain écrit au sujet des comtes de la Marche qu' « ils vont peu à peu se tailler aux dépens des seigneuries voisines un comté sur lequel ils exercent dès le Xème siècle des prérogatives de puissance publique. A partir de cette période, l'unité limousine va être rompue et la Marche va désormais évoluer indépendamment du reste du Limousin ». Devenue totalement autonome au neuvième siècle, elle le restera pendant près de 1000 ans avant d'être démantelée en 1790 lors de la création des départements. « Une autre division féodale subsistait au XVIIIe siècle, la seule à correspondre très exactement à la province de la Marche; il s'agit du gouvernement de Haute et Basse Marche. (...) La Haute et Basse Marche avaient formé à elles seules un gouvernement peu après la réunion du comté à la couronne [1531 - NDLA], et ce ressort, correspondant à la province, restera intact jusqu'en 
1789 (...) [15] ».

● Il n'y a pas eu de troubadours marchois mais, tout au contraire, on recense officiellement un trouvère, Hugues de Lusignan, comte de la Marche, « qui a laissé trois pièces lyriques en langue d'oïl », deux chansons d'amour et une pastourelle, comme l'explique Amédée Carriat dans son Dictionnaire bio-bibliographique des auteurs du pays creusois. Pour cet ancien président de la Société des Sciences de la Creuse, il n'existe aucune preuve historique que le troubadour Joan d'Aubusson appartienne à la famille du Vicomte d'Aubusson ni même que château d'Aubusson ait été le lieu de rendez-vous de troubadours limousins.


● Bernadette Barrière, qui fut professeur d'histoire médiévale à l'Université de Limoges, relate que « dès le Xe siècle, les comtes de la Marche sont présents et ont pris position en un certain nombre de lieux stratégiques, qui ont comme trait commun d'être placés sur des tracés routiers anciens demeurés importants : c'est Charroux, considérable carrefour, où ils se sont dotés d'une forteresse à proximité de l'abbaye qui les a précédés et dont ils profitent ; c'est l'éperon de Bellac qu'ils ont équipé d'un château faisant face au sud et aux "Limousins" (...) [16] ».


● En 1950, Désiré Brelingard, dans son Histoire du Limousin et de la Marche, explique qu'au XIVe siècle, si beaucoup de seigneurs limousins rechignent à soutenir le roi de France Philippe VI, il en va différemment en pays marchois : « seule la Marche apparaît décidée. L'influence française s'y affirmait déjà ».

La généralité de Limoges est établie en 1586, elle englobe l'Angoumois et la Saintonge : « le divorce ancien s'en accentuera entre la Haute Marche, rattachée à la généralité de Moulins, et le reste du pays [limousin – NDLA] ». Toujours au XVIe siècle, « pour la gabelle, le Limousin est un pays rédimé, la Marche est un pays de grande gabelle (...), au point de vue militaire, deux gouvernements : celui de la Haute Marche (Guéret), celui du Limousin (Limoges) ».

 

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